La méditation et vous.
Etre-maintenant.fr se tourne aujourd’hui vers une pratique qui gagne de plus en plus d’adeptes: La méditation.
Pratique ancestrale elle s’ancre dans la coutume orientale dans la vallée de l’Indus il y a 4 000 ans. Contrairement à l’idée reçue, ce n’est pas le bouddhisme qui a inventé la méditation.
Et qu’avant d’être un moyen de relaxation c’est avant tout un chemin vers la connaissance.
« À l’origine, la méditation était un mode particulier d’accès à la connaissance » explique Éric Rommeluère, enseignant bouddhiste. Et les premières traces de cette pratique remontent à plus de 2000 ans avant J.-C. soit 1500 ans avant que le père du bouddhisme, Siddhartha Gautama ne développe cette pratique.
Éric Rommeluère : « On trouve des traces archéologiques, notamment dans la vallée de l’Indus où on voit des personnages assis en lotus par exemple. D’ailleurs, dans l’histoire du Bouddha, on dit qu’il n’a pas inventé la méditation, on dit qu’il s’est exercé auprès de deux maîtres indiens donc ça veut dire qu’il y a une origine antérieure. La méditation est née dans un contexte où on considérait – et ce n’est pas simplement bouddhiste c’est le fond indien – on considérait que l’on pouvait accéder à la connaissance à travers une discipline psychosomatique. »
Le terme psychosomatique vient du grec ancien “psyché”, l’esprit et “soma” le corps. Cette discipline millénaire se retrouve dans les médecines chinoises, égyptiennes, grecques, juives et arabes. Ce terme désigne tout ce qui concerne les effets de l’esprit sur le corps, un des principes à la base de la méditation.
Ce n’est pas la connaissance de soi c’est la connaissance de la réalité. On est dans un contexte indien avec un présupposé qui est : nous vivons dans un monde de souffrances et de difficultés, de frustrations, etc. L’idée des méditations bouddhistes, à l’origine, c’est de reconnaître un certain nombre de caractéristiques qui sont par exemple l’impermanence, l’absence d’entité pérenne dans les choses, l’absence d’âme par exemple. Ça passe à travers différentes techniques et grosso modo dans le bouddhisme il y a deux formes de méditation. Éric Rommeluère
- On pourrait parler des techniques qui sont des techniques de concentration, c’est-à-dire qu’on se place dans un état d’esprit où on va fixer l’esprit pour qu’il ne soit pas dispersé, qu’il n’aille pas dans tous les sens.
- Et il y a d’autres pratiques qui sont des pratiques d’observation. Une fois que l’on a établi son esprit, on a une clarté intérieure plus grande et on est en capacité de voir et d’observer. Qu’est-ce qu’on va observer ? On peut laisser surgir une pensée et on l’observe. D’où vient-elle ? Où vas-t-elle ? Quelle est sa couleur ? Ce genre de techniques a pour but de reconnaître un certain nombre de caractéristiques des phénomènes mentaux.
La méditation est vraiment une discipline réservée aux moines et je dirais même à quelques moines, c’est une sorte d’ascèse d’une certaine manière. Au XIXème siècle, il y a une sorte de démocratisation du bouddhisme transversale à différents pays. On commence à proposer de la méditation à tout un chacun, c’est ce qui préfigure aussi la transmission du bouddhisme et de différentes formes de méditation en Occident. Éric Rommeluère.
Interview donné à Radio France Culture https://www.franceculture.fr/oeuvre-s-asseoir-tout-simplement-de-eric-rommeluere
Pour en savoir plus:
S’asseoir, tout simplement d’Eric Rommeluère, publié par les Éditions du Seuil (paru le 24 septembre 2015).
Merci pour toutes ces informations.
Adepte de la sophrologie, je pense me mettre à la méditation, tu m’as convaincu de son utilité
Merci pour cet article particulièrement intéressant.
J’aime beaucoup votre approche de la sophrologie et je pense prendre rendez-vous avec vous d’ici peu de temps.
Merci pour ces infos riches en apprentissage !!!